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#disparitions

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Si tu m’obéis – Adda VERNET – 2024 – Ed. Ex Aequo

Quatrième de Couverture

Que feriez-vous si un psychopathe vous laissait le choix entre tuer l’être qui vous est le plus cher ou tuer quelqu’un d’autre… mais avec votre complicité ? C’est ce qui arrive à Bianca, une libraire de Guérande. Quand elle se volatilise avec toutes ses affaires, la police conclut à un départ volontaire et n’enquête même pas. Comme dans de nombreux faits divers réels, les policiers maltraitent même les proches, fous d’inquiétude, les jugeant trop insistants. Alors pleine de rage, Agnès, l’amie de Bianca, va mener sa propre enquête. Passionnée d’histoires criminelles, elle soulève une armée de bénévoles, tous plus attachants les uns que les autres. Mais sans compétences réelles en investigation, ne risque-t-elle pas plutôt de provoquer l’issue fatale ?

Mon Avis

Dans le monde entier, les adultes qui disparaissent se comptent à la pelle. En France, tout adulte a le droit de disparaître volontairement. Ce qui, parfois, peut être pénalisant pour certaines disparitions. Bianca est une jeune femme, une jeune mère. Son fils a un mois. Elle a quitté le père qui ignore l’existence de cet enfant. Elle a pour ami Agnès, propriétaire du restaurant près de sa librairie. Un jour, Bianca disparaît avec son bébé. Où est-elle? A-t-elle eu un accident? Est-elle partie en voyage sans prévenir personne? A-t-elle été enlevée avec son enfant? Des questions qui turlupinent Agnès et Isadora, la mère de Bianca. Mais pas la police, malheureusement, qui estime qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Les deux femmes vivent un cauchemar.

Le lecteur assiste à d’autres meurtres. Une tuerie qui commence à intriguer les policiers. Enfin! La plume de l’auteur rend le lecteur addict. Ce dernier s’interroge sur les faits qui ébranlent une famille désemparée et des inconnus compatissants. Le vocabulaire reflète la violence qui accompagne les citadins. L’atmosphère en est imprégnée. Les policiers vont-ils, enfin, prendre au sérieux la disparition de Bianca et de son fils? La vie d’un bébé ne vaut-elle pas une enquête? Effaré, le lecteur assiste aux crimes. Il se questionne. Quel est le lien entre la disparition de Bianca  et cette série de meurtres?

Isadora, la mère de Bianca et Agnès, l’amie de cette dernière sont les seules à enquêter sur le départ de Bianca. Très maladroites au début, elles prennent de l’assurance et commencent à agir comme des professionnels. Auront elles un bon résultat? Le tueur pourrait-il être dans les parages? Est-ce lui qui a enlevé Bianca? L’auteur nous emmène, avec lui, dans les méandres du cerveau malade du tueur. Et cela fait peur. Très peur. Quelle est l’histoire de cet homme? L’inquiétude, s’invite dans la lecture, puis le doute, et, enfin, c’est le coup de poing dans le ventre. Celui qui bloque la respiration et permet au cerveau d’assimiler des horreurs. De la police ou de la famille, qui découvrira le tueur? Le connaissent ils? Trouveront-ils Bianca et son fils?

 

9791038809284   Ed. Ex Aequo Coll. Rouge   244 p.   20€

Sainte Garce – Laurent MAILLARD – 2023 – Ed. Et le bruit de ses talons

Quatrième de couverture

Fugue ? Enlèvement ? Elsa Bonchamps, une étudiante parisienne, disparaît sans laisser d’adresse. Désemparée, son amie Pauline décide pour mener l’enquête, de s’en remettre à Aurélie Van-Root, ex-tueuse, alias Marlène Gauchet. Après Paris, les recherches d’Aurélie l’amènent rapidement à retrouver la trace d’Elsa à Trehonët, petite bourgade du Morbihan. Tout comme Elsa, Aurélie parvient facilement à se faire engager comme surveillante au pensionnat Sainte Kerlen, célèbre institution régionale pour l’accueil de jeunes filles en difficultés. Mais très vite, le doute s’installe. Elsa demeure introuvable. Toutes traces de sa présence semblent avoir été volontairement effacées. Punitions corporelles, mitard, le pensionnat est dirigé d’une main de fer par Amaury Leguerec, secondé par la redoutée Hélène Leguerec et le Père Chalmont qui prétend entendre les morts parler. Mais Les élèves sont surtout terrorisées par Sainte Kerlen. Une recluse morte depuis cent-cinquante ans et dont la rumeur prétend que certaines nuits, on peut l’entendre gratter de ses ongles le ciment des briques de sa cellule. Sans compter qu’une étrange malédiction pèse sur la localité où les habitants craignent la présence des « enfants verts ».

Mon Avis

Attention à l’eau qui dort dit le proverbe. Cela peut aussi s’appliquer aux villages ennuyeux. Des villages où, de l’extérieur, rien ne se passe. Marlène Gaucher, alias Aurélie Van-Root, nous emmène dans un coin perdu du Morbihan. En effet, une jeune femme a disparu en se rendant à son nouvel emploi. Son amie demande à Marlène de la retrouver. Comment chercher une aiguille dans une botte de foin? Avec sa délicatesse habituelle, Marlène se lance sur les traces de cette disparue. Est-elle vraiment dans le Morbihan? Que lui est-il arrivé? Marlène se fait embaucher dans un pensionnat pour une enquête qui n’a rien de routinier.

Nous retrouvons Aurélie Van Root/Marlène Gaucher reconvertie en surveillante dans un pensionnat, à Trehonët, dans le Morbihan. Dès les premières pages, le ton est donné. L’enquête s’avère plus difficile que prévu. Aurélie ne recule devant rien. Le suspense et les questions arrivent dès les premières pages. Avec un vocabulaire tonique, simple. l’auteur nous emporte dans des pérégrinations de notre tueuse professionnelle. Oups, de notre pion. Comment évoluer dans un pensionnat de jeune fille, quand on a un revolver en permanence sur soi? Aurélie pourra t-elle bénéficier de complicités? Aura t-elle les coudées franches? Comment se déroulera son enquête?

Aurélie/Marlène a une mission à accomplir dans un coin perdu du Morbihan. Une mission qu’elle prend très à cœur. Que peut-il bien se passer dans un pensionnat de jeunes filles qui puisse l’inquiéter ? Malgré son passé, Aurélie laisse, parfois, sa générosité la guider. L’auteur nous invite à suivre son aventure mouvementée dans ce lieu où le XVIIe siècle et ses forfaitures n’ont pas disparu. Le lecteur dévore une histoire où le suspens va crescendo. Où les personnages sont plus ou moins douteux. Aurélie arrivera t-elle au bout de sa mission? Le lecteur se délecte à chaque page, à chaque chapitre. Comme d’habitude, Aurélie laisse parler son grand cœur. Comment se terminera cette enquête énigmatique? Hum. Connaissant Aurélie…

 

9782379120572   Ed. Et le bruit de ses talons   146 p.   17€

Quatrième de couverture

Bontemps, un homme rempli d’amour, va perdre sa grand-mère bien-aimée. Au-delà du choc, sa Grand-Mère va le prévenir de son départ. Mais comment est-ce possible? Le livre refermé sur son dernier mot vous mènera tous à espérer vivre, le mystère de la mort, la certitude des retrouvailles et nous donne le courage de vivre l’attente. Plongez au cœur d’un témoignage retraçant l’expérience d’un véritable cheminement. Rythmez avec un suspense qui s’effiloche peu à peu au fil des chapitres et découvrez la célébrité avec laquelle il partage ses journées.

Mon Avis

Tout le monde, ou presque, a déjà perdu un être cher. Surtout, quand il s’agit d’une grand-mère. Les souvenirs de cette époque deviennent de beaux coussins moelleux qui atténuent la douleur et dessinent des sourires sur les lèvres. Ils mettent des étoiles dans les yeux. Ils enduisent le cœur d’un doux baume qui repousse les maux et ouvre la porte aux souvenirs. Nombreux sont ceux qui vénèrent les souvenirs des moments passés avec leurs grands-parents. La perte de cette grand-mère laisse toujours un vide abyssal. Heureusement que les souvenirs sont là et permettent de combler cette absence. Une grand-mère, en général, c’est une mère en sucre d’orge. Cette disparition laisse des traces indélébiles, quand le constat est, qu’à sa manière, elle savait, peut-être pour son départ.

L’auteur, dans une longue lettre pour une femme, Barbara, parle de cette absence dont l’écho résonne dans sa vie. Il se remémore les instants privilégiés vécus durant son enfance. Ces moments sont imprimés dans sa chair, dans ses souvenirs. Les mots sont d’une grande tendresse, pétris d’émotion, D’humour, rendant la lecture agréable et complice. Nous avons envie de dire « chut, doucement, ne la réveille pas. Elle dort si bien« . Par moments, au cours de la lecture, l’impression est que sa grand-mère se trouve dans la cuisine, face à lui, un sourire aux lèvres, l’écoutant raconter ses souvenirs. Ne lui a t-elle pas fait ses adieux sans qu’il le sache? Savait-elle pour son départ? Les mots sont faits d’amour. De reconnaissance. De cet amour immense d’un enfant pour sa grand-mère.

Dans un silence bruyant, l’auteur écrit à Barbara. Nul ne sait quel lien les unit. Il lui parle d’une disparition. Celle de sa grand-mère. Elle est loin des yeux, mais près du cœur. Ce courrier mentionne la disparition, pas la tristesse. Plutôt l’amour. La tendresse, la force des instants, prétendument disparus, mais profondément présents dans ses pensées. Barbara, la destinataire, apprend la force de l’amour qui liait les deux personnes. La préparation sereine de sa grand-mère à sa prochaine disparition. Une disparition qui démontre que parfois, les humains acceptent et y préparent leur entourage.

9782959241406    Autoédition    130 p.

https://litteratutemltipleunerichesse.wordpress.com/2024/09/23/au-jardin-du-silence-et-sils-savaient-deja-de-leur-vivant-bontemps-2024-autoedition/

Quatrième de couverture

Edmée, jeune femme étrangère à sa propre vie, transparente, piétinée par ses proches, s’invente un double et fuit près de Naples. Sur la plage brûlante, elle rencontre Minos et sa sœur Ada à la chevelure de mille serpents. Le soir même, elle s’installe dans la demeure d’été de leur tante Vicky, personnage volubile et menaçant. A leurs côtés, Edmée se sent enfin exister et bascule peu à peu dans un cauchemar idyllique. La célébration du mois d’août et ses éclats de vérité mettent fin au rythme lancinant de ce rêve hypnotique. Les festivités ont le goût amer d’étranges retrouvailles. Au milieu des tapisseries, des lustres majestueux, du bassin trouble, les souvenirs de canicules passées défilent. Les lieux et les visages ne lui paraissent plus si étrangers. Les contours arides d’une malédiction se dessinent. La serre, le lac sombre, les herbes hautes, abritent des secrets immondes, des fantômes insolents. L’ombre de son père disparu réapparait. Le passé ressurgit comme un été irrévocable.

Mon Avis

Il faut toujours faire attention à ce que nous disons aux enfants. Les conséquences peuvent, parfois, être dramatiques. Des conséquences auxquelles personne ne s’attend. C’est le cas de Edmée, une jeune femme effacée. Les critiques familiales, les actes maternels, l’ignorance profonde de son existence par les autres, ont eu un effet désastreux sur elle. Elle a l’impression de ne pas exister. Pire: elle nie son existence et annihile son corps. Elle n’existe plus. Elle change d’identité, et s’en va loin de tous. Mais, les valises que l’on porte nous suivent partout où nous allons. Edmée va le découvrir. Le mal est profond. Très profond. Que pense sa famille de ce départ? Ont-ils seulement remarqué son absence? Que va devenir cette jeune femme? 

Une vie anéantie par des agissements familiaux. Tout choix est fait à sa place. Sans son avis. Edmée suit le mouvement car, même elle, pense qu’elle n’a pas le choix, puisqu’elle n’est pas. L’auteure, par des mots justes, forts, ouvre les plaies béantes de cette jeune femme si effacée qu’elle en devient diaphane. Qu’elle finit par ne plus exister. Tout simplement. Elle est tout le contraire de Ada qu’elle a rencontré en Italie. Cette dernière a une présence qui s’impose. Une présence aérienne. Ce n’est pas humain d’avoir une vie si triste. Une vie par procuration. Une vie dont Edmée ne peut jouir car elle ne s’autorise pas à le faire. Quelle est l’histoire de ta vie, Edmée? Pourquoi tant de mystères et d’indifférence?

C’est l’histoire d’une femme, d’une vie qui ne sont qu’ombres. Une femme qui s’est tellement effacée qu’elle s’est perdue. Qu’elle a perdu son existence. La méchanceté a fait de sa vie, un grand vide. Edmée est devenue Victoria. Ce changement d’identité a t-il fait d’elle une nouvelle personne? Quelle est cette malédiction qui la suit comme son ombre? C’est drôle. En fait, pas vraiment. Une ombre qui a une ombre. Que représente Ada la vivante, pour Edmée? Comment finira cette dernière? Cette histoire est abracadabrante. J’ai eu du mal au début à suivre Edmée. Mais une fois le rythme pris, tout coule de source. L’histoire est profondément triste. Un être a été déshumanisé. Au point de se perdre et de disparaître à ses propres yeux. C’est inhumain. Sais-tu que tu as le droit d’exister et d’être heureuse, Edmée?

 

9782379120473   Ed. Et le bruit de ses talons   226 p.   20€

https://litteratutemltipleunerichesse.wordpress.com/2024/07/31/ada-laura-karrer-2023-ed-et-le-bruit-de-ses-talons/